Maronnage en Guyane

le VENDREDI 05 JUIN 2009

"Marronnage en Guyane" du 1er  au 30 juin 2009 à la salle d'exposition de l'EnCRe ( Ensemble culturel Régional).Vernissage  le mardi 9 juin, à 19H00.
Cette exposition rend hommage à ceux qui ont pratiqué le marronnage, un acte de résistance que l’historien Circo F. Cardoso qualifie dans le contexte guyanais de « forme la plus radicale de négation et de réaction au système esclavagiste.»
L’exposition, réalisée par le Musée des Cultures Guyanaises (MCG), est composée de 16 panneaux. Elle propose une approche globale mais synthétique du sujet. Elle fait une large place - par ordre chronologique et après les éléments de compréhension du phénomène - aux chefs et groupes marrons les plus connus. Elle évoque aussi l’histoire d’un important groupe marron du Surinam qui passera en territoire français dès la fin du 18ème siècle : les Boni (Aluku).
Il y a eu de véritables bandes de marrons en Guyane. Elles ont toutefois été moins massives que dans d’autres colonies. Le contexte local est particulier : la population servile y est relativement peu nombreuse du fait de la pauvreté des habitants ; les habitations sont éloignées les unes des autres et rares sont celles qui comptent de grandes concentrations d’esclaves.
Des chefs de bandes comme Gabriel, Pompée ou Linval ont laissé des traces dans les documents officiels, parce que le marronnage collectif constituait une menace pour l’ordre colonial. A l’inverse, ceux qui ont pratiqué un marronnage de courte durée, plus ou moins toléré par les maîtres, n’ont pas retenu l’attention des autorités.
Dans la mémoire collective, la perception du marron, héros en lutte pour sa liberté, est relativement récente. Méconnaissance historique ou assimilation, c’est d’abord une conception péjorative qui a prévalu. Cependant depuis quelques années, les références au marronnage en tant qu’acte de résistance s’affirment, notamment par leur inscription dans le paysage culturel et urbain.