L’or au temps d’Atipa : des acteurs et des espaces

Dans le cadre l'année « Atipa, roman guyanais », Monsieur Rodolphe Alexandre, Président de la Collectivité Territoriale de Guyane et Madame Rolande Chalco-Lefay, Vice-Présidente déléguée à la Culture, au Patrimoine et aux Identités ont l'honneur de vous convier à la conférence L’or au temps d’Atipa : des acteurs et des espaces  le mercredi 15 mars 2017 à la salle d'assemblée plénière de l'Hôtel de la Collectivité Territoriale de Guyane, à partir de 18 h 30. 

Programme : 

L’or au temps d’Atipa : des acteurs et des espaces 

- « La révolte des sans-nom », par M. Eugène Epailly, docteur en histoire

- « Une nouvelle activité économique : l’extraction aurifère », par Mme Régine Alexandre, docteur en géographie humaine 

En 1855, Athénodore Météran, alias Alfred Parépou, auteur du célèbre roman Atipa, roman guyanais, a 14 ans. Il est un témoin et acteur privilégié de la transformation de la Guyane dans son espace, sa démographie et sa société. Cette Guyane, qui au lendemain de l’abolition de l’esclavage, après l’euphorie des premiers jours, connaît une misère forte, tandis que les désordres se multiplient dans la colonie. La découverte de l’or est perçue par les habitants comme une « planche de salut ». Rapidement, les abattis sont délaissés au profit des placers aurifères, la fièvre de l’or s’empare des habitants. 

Vingt ans plus tard, en 1875, Athénodore Météran, aide-commissaire de la marine, démissionne de l’administration pour devenir chercheur d’or à son tour et même propriétaire de placer. C’est donc avec une certaine aisance qu’il peut raconter par le biais de ses personnages les trente premières années de l’histoire de l’or en Guyane. Son  roman nous plonge dans  une société entièrement tournée vers la recherche du métal précieux. Quelles que soient les catégories sociales, propriétaires, ouvriers, administrateurs, tout un chacun est concerné par la fièvre de l’or. 

Des hommes, nés esclaves, deviennent riches et célèbres par leurs découvertes, leur travail et leur intelligence, tel Laurent Archange dit Théophile Vitalo. 

 « La révolte des sans-nom », présentée par Eugène Epailly, docteur en histoire, permettra de retracer l’histoire de ces individus au parcours unique. 

Athénodore Météran a connu l’apparition successive de bassins miniers, de l’Approuague au Maroni. Crique Jalbot, La Roche-Fendée, Saint-Elie, Dieu-Merci, Courriège, Paul-Isnard, Enfin, Pas-Trop-Tôt, des lieux-dits mentionnés dans son roman, résonnent encore dans la mémoire de nos « gangans » (anciens). A travers sa présentation « Une nouvelle activité économique, l’extraction aurifère », Régine Alexandre, docteure en géographie humaine, vous invite à remonter le temps et à découvrir les placers qui caractérisent la révolution aurifère que connaît la Guyane en 1885.